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Savoir dire non ne rend pas malade

Savoir dire non ne rend pas malade

Il est de ces personnes qui, sans jamais avoir posé le plus petit acte pour autrui, en viennent pourtant à se comporter envers vous comme si tout leur était dû. Ils vous sollicitent, insistent pour avoir un service, allant parfois à vous vouer aux gémonies en cas de refus. Inutile de dire qu’avec ce genre d’individus, autant être hermétique à la manipulation et s’écouter, soi.

Notre tranquillité d’esprit vient d’abord de nous

Dire non ne rend pas malade. Si quelque chose qu’on vous demande ne vous dit rien, autant dire non (en y mettant la forme si on veut), mais le dire sans tergiverser. Sa tranquillité d’esprit, c’est soi d’abord qui la façonne. N’oubliez pas : chacun cherche le chemin le plus court pour arriver à un état de satisfaction, parfois inconsciemment.

Deux questions à se poser lorsqu’on demande un service

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Ai-je jamais posé un acte qui expliquerait que la personne sollicitée ait la moindre raison de répondre positivement à ma demande ?

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Suis-je conscient de ce que je lui demande ? En un mot, me suis-je penché sur l’effort que cela induit. Effort en termes de temps par exemple ou financier. Que se passe-t-il en général ? Soit la personne sollicitée vous donne sa fin de non-recevoir par le silence ou directement. Soit elle vous dit oui, mais n’en fait rien (le fameux, « il/elle me fait marcher »), soit elle fait le strict minimum ou mal.

Rendre service oui, mais dans ce cas sans rien attendre en retour

Sollicité par une personne, vous répondez positivement, sans regret malgré le temps ou argent mis dessus. Mais, silence radio de celui qui vous a sollicité. Imaginez que cela se renouvelle plusieurs fois. À la longue, vous estimerez que vos heures et finances sont trop précieuses pour être gaspillées ainsi.

Si vous persistez, bonjour le sentiment de frustration. Mais posez-vous une question : si frustré et déçu, est-ce la faute de ceux qui vous demandent ou la vôtre ? Je ne dis pas qu’il ne faille point rendre service, mais si vous le faites, n’attendez rien en retour dans ce cas. La gratification ici tient de la satisfaction d’avoir suivi son inclinaison intérieure…

Une anecdote, j’avais fini par avoir un différend avec quelqu’un à qui j’avais (financièrement) rendu service. “Ne t’inquiètes pas, je te rendrais ton argent”, me lançait-il un jour, à mon grand étonnement. En effet, j’avais totalement oublié lui avoir donné un coup de pouce. En le faisant, je ne m’attendais à aucun remboursement et n’avais jamais lié cela à notre différend, encore moins en faire une des causes.

Une clé : faites attention à votre ressenti, à ce que vous éprouvez

Quelque chose qu’on fait avec plaisir ne doit pas vous agacer ou vous ennuyer. Encore moins vous frustrer. Il est plus honnête de dire “non”, que de dire “oui” pour des mauvaises raisons. Ici, le “oui” se retrouve enrobé d’une couche de culpabilité. Intérieurement, on ne souhaite pas rendre service, mais on le fait quand même, un des meilleurs moyens ensuite d’en vouloir à la personne ultérieurement.

De même, il n’est pas nécessaire d’user d’une série de justifications lorsqu’on ne désire pas faire quelque chose pour un tiers. Exemple : une personne vous sollicite pour lui rendre un service qui vous prendra au bas mot 2h/jour.

N’essayez pas de lui dire non en expliquant que vos journées se terminent à 19h, que vous avez telle ou telle activité, que vous ne pouvez pas en plus consacrer 2h ainsi à accomplir ce qu’elle attend. N’essayez pas non plus de gratiner encore sur vos journées bien chargées si vous n’en n’éprouvez pas l’envie. Dites simplement « non » ©Minsili Zanga