Toute chose a un prix, même le « développement », surtout le « développement »
Point de vue
@minsilizanga
Quand tu vois les files d’attente et affluence pour les grands mall hypermarchés et autres super centres de consommation en Afrique, tu as un sourire en lisant d’un autre côté l’émergence des appels au « boycott des produits français européens »… Tu te demandes : boycott? Il sera fait par qui donc et pour quel but?
On ne peut critiquer une nation ou l’occident et courir à bras raccourcis vers son mode de vie, ça veut juste dire que c’est celui dont on fait du style de vie la référence, qui donne le « là ». Chez moi #Ewondo on dit quelque chose du genre : « O fem man Awusa veda o ding misanga mié? », traduit comme « Peux-tu rejeter un (commerçant) Haoussa mais être en pamoison devant ses bracelets?«
Il ne reste plus qu’à espérer que ceux qui courent vers un certain style de vie n’oublieront pas d’anticiper les immanquables problèmes que génèrent celui-ci. Entre autres : enfermement dans un système de consommation qui pourtant a montré ses limites, bouffe industrielle et inquiétudes/maladies qui vont avec… Tiens, le débat sur les couvertures maladie universelle en Afrique, comme quoi il faut déjà penser à offrir un minimum à ceux qui demain seront les premiers clients… oops… patients des soigneurs des maladies à venir?
Le « développement »?
Il a un prix, comme toute chose. Mieux vaut le savoir pour se préparer à encaisser le contrecoup. Mieux vaut le savoir, se positionner une fois pour toute et cesser ce jeu avec soi-même : celui où on critique une chose, tout en courant vers elle. C’est juste une sorte de dissonance cognitive ou alors, l’illusion d’un combat dans lequel on se jette à fond pour refuser de voir le côté intenable de sa posture.
Le « développement? »
Il est d’abord une vison, une posture mentale, avant de se matérialiser.
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