Mintsogán 💫 Réflexions : Du complexe de supériorité

Podcast Mintsogán 💫 Réflexions : Du complexe de supériorité

La vraie assurance n’a pas besoin d’astuces pour transparaître.

Un individu au fait de sa valeur intrinsèque n’a pas besoin de piétiner l’autre.

On ne piétine que ce qui menace nos insécurités profondes, nos peurs enfouies.

La véritable supériorité n’a pas besoin de s’imposer par la force brute ou la force psychologique.

Qui a sans cesse besoin d’affirmer sa force ou supériorité présumée par la violence (active ou passive) est en réalité un être en insécurité qui cherche ainsi à dissimuler son insécurité chronique. « Le tigre ne crie pas sa tigritude », avait dit un écrivain africain. En un mot, on n’a pas besoin de crier sa valeur sur les toits.

Le complexe de supériorité est plus enfermant que le complexe d’infériorité, car, il éloigne plus profondément de la réalité

Un individu atteint du complexe d’infériorité se retrouve à expérimenter une réalité, un vécu si traumatisant que c’est dans ce vécu même qu’il puisse les armes de sa volonté d’en sortir. Même lorsque cet individu fait taire sa révolte, le prix de sa collaboration est immense, donc là encore, il dispose de leviers pour secouer son joug.

À l’inverse, le complexe de supériorité, en générant de ce fait une réalité relativement confortable pour celui qui en est habité, est une prison d’autant plus forte que son prisonnier peine à saisir la complexité de sa situation. Il se croit supérieur, son confort va de soi, il se sent naturellement avantagé face à l’autre.

Et ce confort relatif de son expérience humaine, l’empêche de voir que cette expérience de la vie est basée sur une sorte de matrice illusoire : se croire supérieur. S’il en avait la capacité, il interrogeait les faits bruts, et comprendrait déjà ceci : « la véritable supériorité n’a pas besoin de s’imposer par la force brute ou la force psychologique ».

La vraie supériorité est cette assurance innée qui pousse à être soi, sans avoir le besoin atavique que l’autre se gomme, que l’autre fasse disparaitre sa singularité. Ceux enfermés dans l’illusoire sentiment de supériorité vivent en réalité un constant besoin de se rassurer.